Bonjour à tous et à chacun
Je suis très content de vous rejoindre et j'aurai souvent l'occasion de raconter plein d'événements ici.
En voici un, relativement récent qui date de 2001 - 2002, et qui fait partie de mon parcours professionnel.
Pour bien faire le parallèle, souvenons-nous que je fus recruté à RVO, d'abord comme maintenancier audio. La suite, nous l'avons partagée ensemble. Donc je me souviens bien de notre configuration technique à "Jules César".
En 2001, le directeur technique de RMC, station fraîchement rachetée par Alain Weill (Ex. NRJ), me contacte pour un poste de responsable technique des studios parisiens de RMC, la tête de chaîne restant à Monaco encore quelque temps.
Dès le premier entretien, le courant est passé entre nous et j'ai pris mes fonctions quelques jours plus tard.
Les studios, plutôt délabrés et sans aucun équipement de secours, produisaient de plus en plus d'heures d'antenne en attendant la construction du nouveau siège RMC Info à Issy-les-Moulineaux.
C'est plutôt le fer à souder que j'avais en pendentif, et la mini-torche entre les dents, à ce moment-là. Mais, retrouver l'atmosphère de la vie trépidante d'une station en devenir m'a rappelé bien des souvenirs, surtout que mes collègues n'avaient rien contre la déconnade. Ca m'a vraiment rappelé RVO. Les réflexes que j'avais acquis à RVO m'ont d'ailleurs été très utiles.
La radio, et l'esprit de l'antenne, c'est comme le vélo : ça ne s'oublie pas. Et quand on est tous motivés et passionnés, c'est vraiment super.
Ma seconde mission, que je devais mener en parallèle, était, ni plus ni moins, de concevoir l'intégralité de l'audio du nouveau siège, avec 3 contraintes :
- Tout-numérique et tout sur serveurs (même pas un lecteur CD de secours)
- 0% de musique à l'antenne, donc assurance de la continuité 24/24 quoi qu'il arrive
- Système d'inserts téléphoniques avec méga-standard pour au moins 10 auditeurs en ligne et plein d'autres en attente
Le détail des installations que j'ai conçues, et fait réaliser, relève de mon devoir de réserve, donc je laisse ça de côté, mais pour faire la comparaison avec la "puissance de feu" que nous avions à Osny, aujourd'hui cela se matérialiserait par une console à la surface de travail épurée (mais avec un chrono), et à 3 écrans dont un à dalle tactile. Et une pelletée d'ordis en réseau.
Je ne connais pas votre avis, mais bien que j'aie utilisé ce genre de matériel assez souvent, que je travaille au quotidien sur des stations de travail numériques depuis longtemps, le fait de ne plus manipuler le support, plus ou moins poussiéreux parfois (On aurait pu installer l'air comprimé en régie, pour les vinyls), me manque un peu.
Evidemment, l'audionumérique nous donne aujourd'hui un grand confort à l'antenne et des possibilités que nous n'aurions jamais imaginées dans les années 80, mais le rapport "du toucher" avec le support, les pochettes (faisant partie de l'oeuvre), les ciseaux, le scotch, fait un peu défaut.
On faisait quand-même des prouesses de créativité avec nos 3 TD et nos 3 magnétos.
Heureusement que ce blog me donne l'occasion de me remettre à l'analogique avec les archives, nespa ?
++++
Philippe